“La musique de John Palmer se caractérise à la fois par un jeu subtil de changements de timbres, situé au cœur de sa démarche musicale, et par une perception très fine de l’espace, du temps, et, en particulier, de la notion de silence. C’est en effet cette dernière qui traduit chez Palmer une dimension psychologique et spirituelle pure, au delà de tout cliché stylistique. Depuis le début des années 90, les philosophies Zen et surtout Bouddhiste sont, pour le compositeur, une source toujours grandissante d’inspiration. Ses techniques de composition varient d’une œuvre à l’autre ; certaines font l’objet d’applications méthodologiques précises et rigoureuses, d’autres bénéficient de sursauts éclairés par l’intuition pure.” (Stephen Hawkes, New York, 2004)
John Palmer commence le piano à l’âge de six ans et se met à composer à quinze ans. Après avoir étudié la composition et l’improvisation expérimentale avec Edison Denisov et Vinko Globokar, il obtient un diplôme en Piano, au Conservatoire de Musique de Lucerne (Suisse). De retour à Londres, il entreprend de nouvelles études de troisième cycle en Composition, au Trinity College of Music, et décroche un Doctorat, à la City University. Par la suite, il parachève ses connaissances dans le domaine de la Composition avec Jonathan Harvey, et de Direction d’Orchestre avec Alan Hazeldine, à la Guildhall School of Music. Il se lie d’amitié avec John Cage, dont le sens aigu de l’aventure sonore résonne sensiblement chez Palmer. Ayant vécu dans plusieurs pays du monde, John Palmer est parvenu à se forger une réelle identité culturelle internationale. Il s’est d’ailleurs distingué dans différents genres musicaux : entre 1976 et 1985, il compose et joue, en tant que pianiste et clavier, à la tête de plusieurs groupes de musique expérimentale ou free-jazz. A partir des années 80, il se tourne vers la musique instrumentale, orchestrale, vocale ainsi que la musique de chambre. Au début des années 90, il élargit son vocabulaire musical grâce à l’électroacoustique.